Fuir le corps

08/08/2025

Fuir le corps, déserter le lopin de terre qui nous a été confié est une "option" qui amène dans tous les cas à un certain chaos observé et déploré.

Le chaos en soi n'est pas négatif puisqu'il est un espace qui attire à lui l'innovation, les renaissances et la Vision, issues de notre Nature harmonieuse et unitaire.

Tant que le corps n'est pas pleinement et consciemment habité, des cycles chaotiques associés à des chocs viennent essayer de nous rappeler.

Nous rappeler quoi ?

- Notre unité, notre interconnexion et interrelation permanentes, l'impossibilité d'être séparé.

- Que la lumière, la source, le divin, ce que nous sommes tous, aspire à habiter ce corps, aspire à habiter cette matière inerte et dense jusqu'à ce qu'elle danse totalement libre. 

Cela n'est pas négociable.

C'EST.

La lumière, la source, le divin, ce que nous sommes tous, veut se manifester dans cette densité, se sentir, jouir des sens, se Voir, savourer tout ce que ce corps permet, expérimenter, repousser les limites crues ….

Lorsque je prends conscience que je déserte ce corps pour ne pas sentir, pour ne pas Vivre ce qui m'est offert à vivre, que cette fuite crée malgré tout, lorsque cela est mis en lumière et regardé en face avec honnêteté et humilité, à cet endroit je peux choisir, décider, m'engager courageusement à ne plus fuir et à Être.

A cet endroit, choisir, décider, c'est se redresser, retrouver sa souveraineté, sortir de la résignation, de la soumission, de la domination, de la peur, de l'absentéisme victimaire.

A cet endroit où la lumière infuse tout le corps, où l'énergie de vie circule, où la colonne vertébrale se redresse d'elle-même, je choisis d'être là, d'être présent(e), de prendre la place qui m'attendait, d'épouser et honorer la forme.

A cet endroit, je fais aussi le deuil d'un rêve fantasmé, d'un idéal inatteignable, d'un imaginaire envoûtant.

Et la phrase « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. » prend tout son sens.

 En essence, nous ne sommes pas de ce monde mais nous l'avons créé, nous avons à l'habiter et y jouer notre note lorsque c'est le temps pour nous.

Et ce temps, c'est maintenant.