La nostalgie de notre terre d'origine
Qu'est-ce qui relie tous les humains sur terre sans exception ?
Ce que l'on appelle « le mal du pays », la sensation d'être en exil.
Que nous en ayons conscience ou pas, tous les humains connaissent la sensation d'être un(e) exilé(e).
Cette sensation est vécue à différents degrés, de l'inconscience à un début de questionnement, d'un petit mal être jusqu'à une profonde tristesse qui ne trouve souvent aucune explication et peut amener beaucoup de souffrance.
C'est à ce stade que nous pouvons commencer à parler de la nostalgie de notre terre d'origine. Et ce qui est certain, c'est qu'elle nous rattrape toutes et tous un jour.
Lorsque cette nostalgie est conscientisée, lorsqu'elle est pleinement vécue, ressentie, c'est que le moment de se souvenir est arrivé.
La nostalgie nous invite à nous rappeler, elle nous demande d'accepter de sentir profondément et de vivre jusque dans nos entrailles, la conséquence de l'oubli de notre terre d'origine.
Cette terre d'origine, en réalité, nous ne l'avons jamais quittée, nous en avons juste la croyance et la sensation associée.
Cette terre d'origine, n'est pas une autre planète, ni un autre pays, non, cette terre d'origine ne peut se révéler que d'une seule façon : par le désir de Vérité et l'élimination systématique du faux.
Et pour cela nous avons un partenaire extraordinaire : le corps.
Pour bien des raisons, le corps a été déserté. Et il est grand temps que ce corps soit à nouveau totalement habité.
Il est une raison de désertion assez commune : le refus ou la résistance à ressentir.
C'est pourtant là la clé qui ouvre toutes les portes.
Pouvez-vous, l'espace d'un instant, imaginer un monde où chacun accueille absolument tous ses ressentis ….
Alors je me dis que s'il y avait un vœu à clamer, une intention profonde à poser, ce serait que chacun, sur cette terre s'engage à s'asseoir et rester avec chaque ressenti (qu'il soit étiqueté de bon ou mauvais, joyeux ou triste…), qu'il le ressente pleinement en son for intérieur, qu'il lui laisse toute la place et qu'il en prenne soin.
Vous savez comme ces moments où l'on va s'asseoir à côté d'un(e) ami(e), qu'il n'y a pas de mots qui viennent et que seul le silence est la réponse.
Alors très certainement, nous retrouverions instantanément notre terre d'origine et l'exil ne serait plus qu'une histoire parmi la multitude.